Il est l’un des fondateurs du mouvement M-Base (en), il a dirigé plusieurs groupes et a enregistré massivement. Initialement influencé par les saxophonistes Charlie Parker, Sonny Rollins, John Coltrane, la légende de Chicago Von Freeman et Bunky Green, Coleman a joué et enregistré avec Thad Jones, Sam Rivers, le batteur Doug Hammond, Cecil Taylor, Abbey Lincoln et Dave Holland. Il a également incorporé de nombreux éléments folkloriques de la Diaspora africaine, fusionnés avec des idées musicales influencées par d’anciens concepts métaphysiques. Il a déclaré que son souci principal est l’utilisation de la musique en tant que langage de symboles sonores, utilisé pour exprimer la nature de l’existence de l’Homme.
Le travail de Coleman dans les années 1990, comme par exemple Black Science est inhabituel dans sa métrique indéfinie. Il demande à chaque musicien de jouer dans une métrique différente, généralement, elle-même irrégulière comme du 7/4 ou du 11/4. La musique en résultant a un feeling funk, mais avec une liberté mélodique, harmonique et rythmique. Cette ressemblance altérée avec la musique pop a amené à Coleman de nouveaux publics qu’il ne répugnait pas à chercher, comme le décrit une interview dans Down Beat Magazine où il se cite lui-même répondant au propriétaire d’un club qui voulait du punk (ou un autre style à la mode) “C’est ce que nous jouons”. Le point culminant de cette période, le disque The Tao of Mad Phat, enregistré en studio et en public, se rapproche du funk par l’utilisation d’une métrique régulière tout en gardant un aspect mélodique et harmonique très imaginatif propre à Coleman.
Coleman n’est pas d’accord pour l’utilisation de catégories pour la description de la musique. En particulier, il n’utilise pas le terme de Jazz. Préférant une approche plus organique de la musique, il utilise le terme composition spontanée. Selon Coleman cela prolonge le travail des musiciens d’autrefois, qui ont essayé d’exprimer par leur musique les différentes visions de la réalité qu’ils perçoivent. Et c’est pour lui la force conductrice de beaucoup de prétendues innovations dans la musique (et par la même dans d’autre domaines). Il estime que les différents outils et domaines de recherche que l’on utilise (physique, métaphysique, nombres, langage, musique, danse, astronomie etc.) sont tous en relation et présentent un « corps holistique » de travail. Les différentes formes que sa musique revêt ne sont pas seulement inspirées intuitivement, mais intuitivement et logiquement déterminées par la perception humaine du “Grand Travail” (c’est-à-dire la création de la Nature par l’Esprit Universel). Bien que ceci puisse sembler un but de grande envergure, il a occupé les esprits des Hommes pendant des millénaires.
L’une des premières méthodes que Coleman utilise pour créer sa musique est liée à deux concepts : la « géométrie sacrée » (l’utilisation de formes pour exprimer symboliquement des principes naturels), et l’énergie (le potentiel de changement et le changement lui-même du phénomène physique, métaphysique, et psychique, dont la vie, la croissance, etc). Coleman utilise divers types de structures musicales pour symboliser la géométrie sacrée et des types particuliers de mouvements musicaux pour faire référence aux différents stades de l’énergie. Dans tout évènement, le concept de changement semble être le point central de sa théorie. Selon lui, c’est le changement entre les différentes structures musicales qui est important et non pas les structures elles-mêmes. En cela, il contredit de nombreuses théories musicales actuellement enseignées. Coleman pense que c’est à travers la composition spontanée que ces idées peuvent être le mieux exprimées, sans se soucier des apparences stylistiques extérieures. Une de ses expressions est : « c’est le mouvement qui est important ».
Steve Coleman grew up in South Side, Chicago. He started playing alto saxophone at the age of 14. Coleman attended Illinois Wesleyan University for two years, followed by a transfer to Roosevelt University (Chicago Musical College).
Coleman moved to New York in 1978 and would work big bands such as the Thad Jones/Mel Lewis Orchestra, Slide Hampton’s big band, Sam Rivers’ Studio Rivbea Orchestra, and briefly in Cecil Taylor’s big band.[1] Shortly thereafter, Coleman began working as a sideman with David Murray, Doug Hammond, Dave Holland, Mike Brecker and Abbey Lincoln. For the first four years in New York Coleman spent a good deal of time playing in the streets and in tiny clubs with a band that he put together with trumpeter Graham Haynes, the group that would evolve into the ensemble Steve Coleman and Five Elements that would serve as the main ensemble for Coleman’s activities. In this group, he developed his concept of improvisation within nested looping structures. Coleman collaborated with other young African-American musicians such as Cassandra Wilson and Greg Osby, and they founded the so-called M-Base movement.